Le disparu de Belle-Île
- Elodie Farias
- 20 avr.
- 2 min de lecture
Michel Girard
Année de sortie : 2024
Ma note : 14/20
Le résumé :
Ce roman s’ouvre sur une lettre intrigante que décachète Adrien Archembaud, un ancien journaliste d’investigation parisien, exilé volontaire au fond de la cambrousse. Un homme lui annonce sa propre disparition tout en l'appelant à l’aide.
Alors qu’il s’apprête à bazarder la missive à la poubelle, bien décidé à continuer de poireauter les deux pieds pris dans la glaise en attendant la mort, il est tiré de sa léthargie par le lien qu’il devine entre cette énigme et la personne qui a jadis ruiné sa réputation et sa vie.
Le journaliste n’a pas le temps de réfléchir, car une tempête mémorable s’apprête à fondre sur Belle-île en Mer d’où la lettre à été postée, n’autorisant plus personne à accoster ni à quitter l’île. Son instinct le conduit donc à plonger tête baissée dans cette enquête, motivé par un ardent désir de vengeance, de vérité et de repos éternel.
Au fil de ses investigations, le journaliste se heurte à des secrets enfouis, des personnages troubles et des rebondissements inattendus. Sur l’île, les apparences peuvent être trompeuses, étouffées entre de colossales vagues noires, ronflantes comme la colère de Dieu et des rideaux de flotte qui menacent d’engloutir l’île pour noyer tous ses habitants à la façon dont on se débarrasse des chats.
Entre suspense haletant et introspection profonde, Le disparu de Belle-Île est un voyage captivant à la découverte de la vérité, où les motivations les plus sombres côtoient les désirs les plus nobles, où la quête de justice se confond parfois avec celle de la rédemption.
Mon avis :
Dès les premières pages, j’ai été rapidement happée par l’intrigue. Le personnage principal m’a tout de suite plu, et j’ai particulièrement apprécié la manière dont l’auteur nous donne accès à ses pensées. L’histoire démarre vite, notamment avec l’enquête autour de la disparition d’un jeune habitant de l’île, ce qui rend la lecture immédiatement prenante.
Cependant, j’ai relevé quelques points qui m’ont un peu déroutée. Il y a de nombreux retours en arrière, à la fois pour mieux comprendre le passé d’Adrien et pour apporter des éléments essentiels à l’enquête. Ces passages sont intéressants, mais leur enchaînement manque parfois de clarté. Les transitions entre passé et présent ne sont pas toujours marquées, ce qui peut rendre la lecture confuse, notamment lorsqu’un changement de temporalité intervient d’une ligne à l’autre sans signal clair.
Même à la fin du roman, je me suis encore interrogée sur certains éléments liés à la vie d’Adrien. C’est, selon moi, l’aspect le plus complexe du livre, car il demande une attention soutenue pour bien suivre les différents niveaux de narration.
Cela dit, l’histoire est globalement très bien construite. L’intrigue tient en haleine grâce à de nombreux rebondissements et un suspense bien dosé du début à la fin.
Je ne connaissais pas cet auteur avant cette lecture, et c’est une belle découverte. J’ai eu la chance de lire ce roman en version papier, et ce fut une expérience vraiment intéressante.
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